Le Réalisme:
Le réalisme
vise la représentation du réel sans embellissement, sans recherche
de valorisation esthétique. Pour cela, elle utilise un vocabulaire présentant
la réalité quotidienne même dans ses aspects les plus laids.
Cette tonalité est caractéristique de nombreux romans du XIXe
et du XXe siècles.
L'essentiel de la doctrine réaliste l'observation et la représentation
du réel et la recherche des petits faits vrais forment la base du projet
des romanciers tels que Balzac, Stendhal et Flaubert bien avant que le mouvement
"réaliste" soit identifié de façon officielle.
A partir de 1850, suivant les innovations de Courbet le peintre et ses toiles
révolutionnaires des scènes de la vie la plus banale (1848-1852),
"la bataille du réalisme" s'est engagée. On y voit une
réaction contre l'idéalisme, les excès lyriques, les émotions
et l'imagination associés avec le mouvement romantique, aussi bien que
l'influence du courant positiviste et de la croyance en la Science. Dans Le
Figaro, Champfleury
définit le rôle de l'écrivain ainsi, "Le romancier
ne juge pas, ne condamne pas, n'absout pas. Il expose les faits" (août
1856). Champfleury admet également que le romancier ne reproduit pas,
n'imite pas parfaitement, mais qu' il produit une interprétation de la
nature dans ses représentations (De la réalité dans l'art,
mai 1854, Le Réalisme). D'après Guy de Maupassant, l'écrivain
ne devrait pas simplement essayer de reproduire le monde de façon impartiale,
"Le réaliste, s'il est artiste, cherchera, non pas à nous
montrer la photographie banale de la vie, mais à nous donner la vision
la plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité
même." (la préface de Pierre et Jean)
Oeuvres consultés: Précis de littérature française
du XIXe siècle sous la direction de Madeleine Ambrière, PUF,
1990.
Le
réalisme en peinture (Courbet, Manet, Caillebotte)